Histoire des bugnes lyonnaises, un délice traditionnel à manger en février

histoire bugnes lyonnaises

Pour les Lyonnaises et Lyonnais, les bugnes sont bien plus qu’une simple pâtisserie. Elles représentent un héritage culturel profondément enraciné dans l’histoire de Lyon, offrant une délicieuse évasion gustative à travers les âges. Difficile de résister à cette douceur sucrée ! Elle envahit les étals des boulangeries et des traiteurs. Mais, quelle est l’histoire des bugnes lyonnaises, ce trésor de la gastronomie ?

Au programme :

Qu’est-ce que les bugnes ?

Les bugnes sont des beignets délicieusement croustillants ou moelleux, typiquement consommés pendant la période du Carême. Leur nom dérive du mot « buigne », signifiant « bosse » en vieux français, une référence à leur forme caractéristique. Attention, toutes les bugnes lyonnaises ne sont pas bonnes à manger : l’expression « mettre une bugne » signifie « mettre un coup de poing dans la figure ». C’est tout de suite moins sympathique !

Quand déguster des bugnes lyonnaises ?

Traditionnellement, les bugnes sont dégustées du mercredi des Cendres au dimanche des Rameaux, pendant le Carême, période de jeûne avant Pâques. Un peu comme la galette des rois, les gourmands attendent avec impatience la saison des bugnes 😉 Pendant des siècles, les bugnes étaient préparées avec simplement de la farine et de l’eau, en respectant les restrictions alimentaires de cette période religieuse.

Où acheter des bugnes à Lyon ?

À Lyon, les bugnes sont une véritable institution. Dans la région lyonnaise, on les trouve facilement dans les boulangeries, les pâtisseries et les traiteurs après le mardi gras. Dans mon quartier, les meilleures bugnes lyonnaises croquantes sont faites maison par Georges, le charcutier présent sur les marchés de Saint-Louis (mardi, vendredi et dimanche) et de Jean Macé (mercredi et samedi).

Quelle est l’histoire des bugnes lyonnaises ?

Même si certaines régions se revendiquent comme à l’origine de l’invention de cette spécialité, Rabelais en parle dans la première édition de Pantagruel publié à Lyon en 1532 dans laquelle il fait l’apologie des spécialités lyonnaises.

saucissons, cervelas, jambons, andouilles, hures de sangliers, gigots à l’aillade, fressures, fricandeaux, gras chapons au blanc mangier, hochepots, carbonades, cabirotades, hastereaux, gibiers à poil et à plumes, esclanches , carpes farcies, lavarets, recuites, craquelins et macarons, pâtes de fruit, bugnes, etc.

Pantagruel de François Rabelais

Selon certains, l’histoire des bugnes lyonnaises remonte à l’Antiquité romaine. Cette spécialité serait même originaire du duché de Savoie. Quoi qu’il en soit, la bugne est donc bien plus qu’un simple beignet : elle est LE seul dessert traditionnel lyonnais (eh oui, la praline a été inventée à Montargis !). Bien que Lyon soit célèbre pour sa gastronomie, elle ne compte pas beaucoup de desserts traditionnels. Les bugnes ont donc une place spéciale dans le cœur des Lyonnais, symbolisant à la fois l’histoire et la gourmandise de la région.

Quelles sont les différentes variétés de bugnes ?

Chaque année, une discussion animée s’engage sur la texture idéale des bugnes : doivent-elles être fines et croustillantes ou épaisses et moelleuses ? En réalité, les deux variations sont acceptées et appréciées, chacune offrant une expérience gustative unique :

  • les oreillettes sont plates et croustillantes
  • les bugnes lyonnaises sont plus moelleuses, faites à partir d’une pâte plus épaisse

Quelle est la meilleure recette de bugnes lyonnaises ?

En voilà d’une bonne question ! Ce délice emblématique de la région est bien plus qu’une simple recette : c’est une tradition ancestrale transmise de génération en génération. La préparation des bugnes demande minutie et patience. Dès le mardi gras, les familles lyonnaises se réunissent en cuisine pour préparer ces merveilles sucrées. Un peu comme les crêpes, la recette des bugnes lyonnaises combine des ingrédients simples tels que la farine, les œufs, le sucre semoule et une pincée de sel auxquels s’ajoutent des saveurs exquises comme la fleur d’oranger et le zeste de citron. Après avoir pétri la pâte et l’avoir laissée reposer, vient le moment tant attendu de la frire dans l’huile chaude jusqu’à ce qu’elles soient dorées à souhait. Enfin, saupoudrées de sucre glace, elles sont prêtes à régaler les papilles des petits et des grands.


Dans le monde gourmand des bugnes lyonnaises, chaque bouchée raconte une histoire. Une histoire qui se déroule au cœur des ruelles pittoresques de Lyon, où les saveurs traditionnelles se mêlent à l’art de vivre ancestral. Mais au-delà de leur délicieuse texture et de leur parfum enivrant, les bugnes lyonnaises sont les gardiennes d’un héritage culinaire précieux, tissé dans les fils du temps. Et, cette histoire des Bugnes Lyonnaises se perd dans les brumes de l’Antiquité romaine pour émerger dans les cuisines lyonnaises d’aujourd’hui. Car, derrière chaque bouchée, se cache un des plus délicieux chapitres de l’histoire gastronomique de Lyon. Et vous, que préférez-vous les oreillettes croustillantes ou les bugnes moelleuses ?

Ça peut vous intéresser…